Débat : temple ou pas temple ? Architecture ou Nature ?

Je me suis écarté du sujet, pardon. Temple ou nature. Je me rappele que les sources, mêmes les arbres, ont reçu une dévotion particulière. Cette dévotion pendant la période celte était presque toujours attribuée à une divinité. J'imagine que le caractère particulier du lieu fut parfait pour lui "dédicacer" un être divin qui allait dans le sens de ce lieu. Ce fut la pensée de la surimposition d'un être divin à la nature. Je dois avouer que cette idée me déplait dans l'esprit des ancêtres. Le temple semble, lui, ne pas tenir compte du caractère naturel fort du lieu.
Nous avons donc deux faits :
- le temple au milieu de la communauté (et j'ai analysé que la nature forte de l'endroit n'était pas lié au naturel)
- le lieu naturel fort

Parfois, il y eut association de ces deux faits pour y ajouter une dimension surnaturelle. Avant les celtes, les ancêtres savaient (et on transmis) comment utiliser ces endroits de manière mécanique et s'y rendaient pour y effectuer des actes communautaires. Le report du culte sur site devait faire partie de cet héritage.

Ce qui me chagrine, c'est la cristallisation d'un dieu ou d'une déesse agissant dans la psyché humaine dans un lieu qui ne lui est peut-être pas destiné en nature ou en tout cas, pas entièrement. De ce que je sais, c'est que les lieux obéissent à leurs propres lois, leur propre univers. Parfois, la surimposition est judicieuse, parfois, elle ne l'est pas. Je suis foncièrement convaincu que nous sommes en partie assujettis à la nature et que nous sommes présomptueux à vouloir la dominer et la façonner. C'est pour moi une catastrophe qui se profila déjà dans l'antiquité. Le pouvoir de l'esprit sur la matière. C'est un non-sens car ils sont imbriqués.

Il y eut toujours un attrait pour la magie du lieu et un autre pour les dieux mais la démarche militante du pouvoir en place ne pouvait pas toujours se fondre en des réponses que les endroits donnaient par eux-mêmes.
La vraie question est : quand vous découvrez la majesté dans la nature, allez-vous y vivre et vous y fondre pour vous harmoniser ou vous y rendez-vous pour y déposer vos plans ? Allez-vous attendre de comprendre ce qui vous est proposé ou allez-vous y construire votre savoir au risque de la dénaturer ?
Une dédicace peut être intéressante à titre d'adresse mais doit-elle déformer la beauté ? Cette beauté est relative. Beaucoup s'émerveillent devant les lignes du temple. Mais la beauté est-elle linéaire ? Beaucoup de spiritualités disent le contraire.

L'évolution de la vision occidentale a donné l'amélioration de la condition de vie, la structure, l'organisation des hommes, avec ses inconvénients. Mais est-ce honorable ? N'est-ce pas se séparer de la nourrice qui a donné l'existence ? Je suis sincèrement convaincu qu'en nous et en nos ancêtres la question s'est posée des milliards de fois. La plus grande source de tristesse dans ce monde fut l'expansionnisme non modéré.

Pas de rapport avec le sujet, pensez-vous ? En êtes-vous bien sûr ?
Je suis convaincu qu'il exista un moment de grâce autrefois puis une fracture.